La monnaie est considérée généralement comme un moyen d'échange, quelque chose d'utile qui permet d'effectuer des transactions. Les économistes soulignent les difficultés à organiser une économie d'échanges sur la base du troc et justifient l'apparition des monnaies comme l'innovation permettant enfin aux activités de commerce de se développer.
Pourtant, l'histoire montre combien le développement de la monnaie a tenu à des causes autres que purement économiques (1). Ainsi, de nombreuses civilisations ont promulgué des lois réclamant le versement de compensations lors de jugements d'actes de violence. Le mot "payer" lui-même vient du latin pacare, qui signifiait
à l'origine pacifier, apaiser ou faire la paix avec quelqu'un. De même, le paiement d'une dot, afin de dédommager le père de la perte des services rendus par sa fille, était -et reste encore- une coutume dans nombre de sociétés. Les obligations religieuses rendaient également nécessaires des paiements réguliers. Sans oublier les impôts et autres prélèvements imposés de tout temps par les princes à leurs sujets. Monnaie-violence, monnaie-mariage, monnaie pieuse, monnaie-taxe, les causes n'ont pas manqué pour induire des besoins de paiements qui ont joué un rôle important dans le développement des signes monétaires. Les nécessités du commerce ont aussi leur part, mais elles sont loin d'être la cause unique de l'utilisation croissante de la monnaie.
à l'origine pacifier, apaiser ou faire la paix avec quelqu'un. De même, le paiement d'une dot, afin de dédommager le père de la perte des services rendus par sa fille, était -et reste encore- une coutume dans nombre de sociétés. Les obligations religieuses rendaient également nécessaires des paiements réguliers. Sans oublier les impôts et autres prélèvements imposés de tout temps par les princes à leurs sujets. Monnaie-violence, monnaie-mariage, monnaie pieuse, monnaie-taxe, les causes n'ont pas manqué pour induire des besoins de paiements qui ont joué un rôle important dans le développement des signes monétaires. Les nécessités du commerce ont aussi leur part, mais elles sont loin d'être la cause unique de l'utilisation croissante de la monnaie.
Si la monnaie comporte une dimension économique indéniable, elle a été et reste aussi un instrument de lien social. Michel Aglietta et André Orléan en font même l'une des expressions fondamentales du rapport d'appartenance qui lie les individus entre eux (2). Qu'elle prenne la forme d'une dette avec une obligation de paiement et de remboursement, ou qu'elle soit l'un des symboles d'une communauté politique et sociale, la monnaie comporte des dimensions que la science économique traditionnelle est bien en peine de rendre, elle qui n'offre tout bonnement aucune théorie de la monnaie.
On considère aujourd'hui comme une banalité le fait que les Etats et les banques centrales soient des acteurs monétaires importants dans la gestion de monnaies au symbolisme national fort. L'idée d'une monnaie nationale unique ne s'est pourtant progressivement imposée qu'au XIXesiècle, avec la consolidation des Etats-nations en Europe
La plupart des banques centrales des grands pays industrialisés sont nées à ce moment-là. Pour autant, les dirigeants politiques avaient compris depuis longtemps que le monopole de la production de monnaie était une source importante de pouvoir financier (pour les dépenses budgétaires) et de pouvoir symbolique (comme symbole du pouvoir du prince sur une communauté)
Dans l'immédiat après-guerre, les systèmes monétaires et financiers sont organisés sur une base nationale. Les monnaies européennes sont inconvertibles jusqu'en 1958 (elles ne peuvent être utilisées en dehors du territoire national), la mobilité internationale des capitaux est limitée et les différentes autorités monétaires assurent la stabilité de leur système financier national. Depuis, la mondialisation financière a complètement remis en cause cette organisation
Elle a changé la donne dans trois domaines importants: la distribution des crédits s'organise désormais au niveau mondial; les risques d'instabilité du système financier international se sont accrus; les frontières entre finance "normale", spéculative et criminelle sont devenues de plus en plus poreuses. Face à ces évolutions, les autorités monétaires nationales n'ont pas été capables d'organiser les moyens d'un contrôle politique de cette nouvelle finance. Les institutions financières internationales sont dépassées par les événements ou ont abandonné toute velléité de contrôle, tandis que les réponses politiques aux crises financières internationales sont le fruit de coopérations ad hoc.
Dans ce monde, l'individu n'est plus prioritairement défini comme un citoyen, mais comme un propriétaire et les droits patrimoniaux l'emportent sur les droits sociaux. D'où l'enjeu actuel des débats sur le rôle de la monnaie et de la finance dans nos sociétés: trouver les moyens d'une action au niveau mondial qui permette d'encadrer le pouvoir des acteurs financiers privés transnationaux, afin de redonner du poids aux choix politiques démocratiques.
(1) Voir à ce sujet l'ouvrage de Glyn Davies, A History of Money from the Ancient Times to the Present Day, University of Wales Press, 1994.
(2) La violence de la monnaie, éd. Puf, 1982, et La monnaie souveraine, éd. Odile Jacob, 1998.
Jean Giraudoux: "J'assure la hausse normale par la baisse temporaire. Je rends négociable au porteur le titre nominatif incessible par la prolongation du délai imprescriptible et l'annonce de la répartition fictive du dividende réel" (La folle de Chaillot, 1945).
Pierre Dac: "L'argent ne fait pas le bonheur, mais il aide à faire les commissions" (1947).
Nick Leeson: "Nous devions seulement acheter et vendre des chiffres abstraits. Il s'agissait de grosses sommes, mais des sommes virtuelles, dont le prix se modifiait à une vitesse incroyable" (Trader, 2000
La monnaie virtuelle
Du troc à la monnaie virtuelle, chaque changement de la monnaie a été une révolution dans la pensé et dans les sociétés. La monnaie virtuelle est une unité de valeur non matérialisé que nous permet de réaliser des échanges au même titre que la monnaie classique. Aujourd’hui le 90% des opérations se font par la monnaie virtuelle.
En France, les différents moyens de paiement se répartissent comme suit[1] (en 2006)
Cartes bancaires : 41,5 % Chèques : 25%
Prélèvements : 17,9% virements : 15,2%
espèces : 0,9%
La monnaie virtuelle est naît pour favoriser les échanges. Néanmoins, la dématérialisation de la monnaie a obligé à l’homme à détacher la valeur du matériel. Même si de côte du commerce a simplifie l’exercice, de cote conceptuel et éthique a soulevé des nouvelles incertitudes. Quels sont les enjeux et les éléments de transgression de la monnaie virtuelle ?
Valeur et monnaie,
La monnaie d’aujourd’hui n’a pas une valeur en soit comme jadis, la valeur d’une pièce ou un billet sera celle qu’on décide de lui accorder. La monnaie virtuelle, elle, dépasse davantage cette dimension de valeur puisqu’elle se détache complètement du matérielle. Pour l’illustrer voici cette exemple : Une dame arrive dans un village où tout le monde est très endetté, elle demande une chambre dans un hotel et elle paie en avance au hôtelier avec un billet de 100 euros, ensuite elle va voire sa chambre, tandis que le hôtelier se dit « génial » et il courre à payer sa dette de 100 euros chez le plombier, à son tour le plombier paie sa dette chez le boulanger, ainsi de suite jusqu'au dernière voisin qui devait 100 euros a l’hôtel vient régler sa dette, dans ce même instant la dame revient à la réception pour dire que finalement la chambre ne le convient pas et elle a décidé de partir et récupérer son argent. Ainsi le billet de 100 euros lui revient, et en le déchirant elle leurs dit que c’était un faux billet. L’argent virtuelle a servi a désendetter le village.
Emile Zola: "Il n'y avait plus ni vérité ni logique, l'idée de la valeur était pervertie, au point de perdre tout sens réel" (L'argent, 1891).
Cette transformation du réel vers quelque chose d’abstrait va être une transgression, qui va conférer à la monnaie son caractère moderne, avec des nouvelles caractéristiques (la personnification de la monnaie) :
Une autorité, la monnaie virtuelle est fondée sur la référence et non pas sur la valeur.
Les débuts de la monnaie virtuelle en apportent une nouvelle illustration, leur acceptation nécessite que leur valeur soit garantie par une forme d'autorité politique, celle-ci n'est pas toujours le fait des pouvoirs publics. Cette autorité ne véhicule plus des avoirs (du réel) sinon du pouvoir (virtuelle). Par ailleurs aujourd’hui les banques privées ont usurpé le pouvoir souverain de créer l’argent (les banques centrales des pays occidentaux créant moins de 5% de tout l’argent de la nation), et cherchent à consolider leur pouvoir. En prêtant non pas du papier-monnaie mais de l’argent «scriptural» (chèques, ou chiffres n’existant même pas sur papier, mais seulement dans des cartes à puce et dans les ordinateurs, sous forme de signal électronique), les banques privées peuvent prêter plusieurs fois l’argent de papier-monnaie qu’elles ont réellement en réserve (au Canada, elles prêtent 100 fois leurs réserves, et aux États-Unis, 40 fois).
. Comme le disait Meyer Amschel Rothschild, le fondateur de la plus grande dynastie bancaire en Europe: «Permettez-moi d’émettre la monnaie d’une nation, et je me fiche de qui fait ses lois.
Cette réalité de la monnaie qui choc avec la conception objective de la valeur, proche de la valeur travail d'Adam Smith, David Ricardo et Karl Marx, et non sur la conception subjective de la valeur, qui l'a supplantée depuis la « révolution marginaliste » de la fin du XIXe siècle
Une santé, la monnaie de nous jours apparaît comme quelque chose de vivant et extrêmement sensible. On parle de la bonne santé de l’économie, de crisis,
Oscar Wilde: "Cecily, étudiez votre économie politique en mon absence. Vous pouvez sauter le chapitre sur la chute de la roupie. On y trouve des sensations trop fortes pour une jeune fille. Même ces problèmes monétaires ont leur côté mélodramatique" (L'importance d'être constant, 1899).
La confiance, est un facteur necessaire pour l’existance de la monnaie, pour cela on dit que aujourd'hui, la plupart des monnaies nationales incluant l'Euro et le dollar Américain sont des monnaies fiduciaires (du latin fides la confiance) dont la valeur repose sur la confiance du public en sa valeur.
Il éxiste deux formes de l'économie qui s'opposent continuellement et sont la source du débat économique :
L’économie normative qui fournit des prescriptions ou recommandations fondées sur des jugements de valeur personnels. En économie normative, on s'interroge sur les valeurs que les individus associent à une décision économique.
La pensée positive et fonctionnaliste a tendance, quant à elle, à expulser du champ des sciences économiques les croyances, les valeurs, l’éthique, le sacré, etc. sous prétexte que l’économie n’est pas une science morale La démarche scientifique stricte induit l'exclusion de l'économie normative dans la conception des modèles économiques. Or l'utilisation des postulats, supposés invérifiables, dans l'élaboration des théories économiques conduit à des interprétations normatives des résultats
Les problème éthiques de l’économie apparaissent du décalage de ces deux courants ainsi la monnaie virtuelle rendre possible la spéculation ; l’argent qu’appelle l’argent , par exemple à Dubaï ( du à la spécificité de sa législation ) pendant la dernière décennie, des chasseurs de fortune ont acheté des maisons (avec le seul apport du 10%) et revendu au bout de deux mois tout en tirant un benefice de 100% sur sa misse de départ
Le dramatique c’est que cette opération s’est réalisée jusqu'à 4 ou 5 fois avant même que le bâtiment voit le jours. Des nombreuses personnes on fait fortune ainsi.
Alan Greenspan: "A quoi se raccrocher, quand une exubérance irrationnelle a fait monter outre mesure les prix des actifs financiers?" (1996).
La légitimité du système économique ou la tyrannie de la monnaie, tell est le paradigme de notre société , l’évidence est que l’homme a fait exister la monnaie et aujourd’hui c’est la monnaie que fait que l’homme existe.
La perte de contrôle est manifeste lors des crisis financières, les états ne peuvent rien, les groups financiers échoues se réorganisent tandis que les citoyens suivissent les consequences.
La monnaie et la technologie
Différents avances technologiques,
Le chèque (14 février 1865 : création du chèque en France.) est le première exemple de la virtualité de la monnaie, on y peut écrire le montant souhaité. Dans ce bout de papier on peut symboliquement donner des millions d’euros, acheter de maisons, …. Et ça même sans avoir de l’argent.
La monnaie électronique
La cryptographie à clé publique et la signature électronique rendent la monnaie électronique possible. La monnaie électronique tend à se généraliser sur l'Internet. Cela nécessite l'identification des parties au moyens de Certificat électronique ainsi qu'une conservation des historiques des transferts dans des lieux sécurisés. Les transactions se font généralement entre une banque et un Payment Service Provider (PSP) via des moyens de paiement.[2]
La monnaie électronique est une monnaie stockée sur des dispositifs électroniques mobiles permettant également des paiements. La monnaie stockée dans ces appareils ne figure plus dans les dépôts bancaires. Il s'agit bien d'une forme sui generis distincte des précédentes. L’exemple est Monéo.
Micro-chips
Déjà en Mallorca Espagne un nigth-club le Baja beach club offre à ses clients VIP la possibilité d'avoir une puce seringue à injection implantée dans leurs bras qui donne non seulement un accès spécial aux salons VIP, mais agit aussi comme un compte de débit à partir duquel ils peuvent payer pour les boissons.
Applied Digital Solutions de Palm Beach, en Floride, espère que les Américains peuvent être amenés à implanter des puces RFID sous la peau pour s'identifier lors du passage à un guichet automatique ou au lieu d'utiliser une carte de crédit. The surgical procedure, which is performed with local anesthetic, embeds a 12-by-2.1mm RFID tag in the flesh of a human arm. La procédure chirurgicale, qui est réalisée sous anesthésie locale, embarque un tag 12-par-2.1mm RFID dans la chair d'un bras humain.
Payement électronique
PayPal ou Moneybooker, sont des services de paiement électronique qui permet de payer des achats, de recevoir des paiements, ou d’envoyer et de recevoir de l'argent. Pour bénéficier de ces services, une personne doit transmettre diverses coordonnées financières, tel que numéro de carte de crédit, transmission qui peut se faire par voie postale. Par la suite, les transactions sont effectuées sans avoir à communiquer de coordonnées financières, une adresse de courrier électronique et un mot de passe étant suffisant.
Les dispositifs électroniques de virement comme par exemple le système Swift permettent de faire circuler les monnaies à travers le monde à grande vitesse. Instantanéité et ubiquité ont donné un intérêt d’usage inégalable au dépôt bancaire pour les transactions de placement ou d’achat liées à la mondialisation
Des alternatives monétaires, ce qui échappe au système économique
Les SEL système d'échange local sont des associations déclarées ou de fait à but non lucratif, qui permettent à leurs membres de procéder à des échanges de biens, de services et de savoirs, sans avoir recours à la monnaie gouvernementale (ou supra-gouvernementale dans le cas de l'euro).
L’idée est d’adhérer à quelques monnaies, qui nous correspondront. Par exemple à la monnaie de notre quartier, avec laquelle nous allons pouvoir payer notre coiffeur, notre boulanger, notre épicier, etc. À l’autre extrême, admettons qu’on est philatéliste spécialisé dans le papillon, nous allons adhérer à la communauté mondiale des collectionneurs de ces timbres-là, qui aura sa propre monnaie, le Butterfly, permettant de s’échanger des timbres sans passer par le dollar, l’euro ou le yen. Chacun va déterminer ses appartenances monétaires en fonction de ses besoins. Si nous nous apercevons que l’essentiel de nos achats provient de notre région, nous allons adhérer à une communauté monétaire régionale. Si l’on voyageait beaucoup dans telle partie du monde, nous allons nous retrouver dans un réseau de gens comme nous, qui vont développer leur propre monnaie. Même notre immeuble peut avoir sa monnaie, pour acheter et vendre, par exemple du covoiturage, des cours particuliers, du baby-sitting, etc.
L'échange se base généralement sur une conception objective de la valeur, proche de la valeur travail d'Adam Smith, David Ricardo et Karl Marx, et non sur la conception subjective de la valeur, qui l'a supplantée depuis la « révolution marginaliste » de la fin du XIXe siècle.
Wiki wiki money, est un site internet qui propose une assistance et des modèles pour créer des monnaies virtuelles ou SELs
Les monnaies fondante qui perdent de la valeur si elles ne s’utilisent pas, furent inventée pour lutter contre la capitalisation, et favoriser l’échange.
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