vendredi 10 juin 2011

Wikileaks


Introduction    



Le développement des  nouvelles technologies, notamment Internet, a permit de diversifier les sources et d’améliorer la neutralité des informations même si la fiabilité peut parfois être mise en question. L’information est instantanée,  directe (pas  d’intermédiaire), sans transformation entre la  source et le destinataire,  et ceci grâce à la difficulté de maitriser ce système par les hautes autorités. L’information de la télévision peut être contrôlée, limitée, censurée contrairement à Internet qui est encore dans une phase où les lois informatiques, la maîtrise de l’information est difficile, voir même quasi absente.
Dans ce contexte, en décembre 2006,    Wikileaks. La liberté d’expression atteinte, on va envisager pour la première  fois, le droit à l’information. Les états vont passer  d’être contrôleurs à être contrôlés. C’est un tournant dans l’histoire de l’information, une  révolution  qui ne laisse personne indifférent. Chaque révolution socio-culturale  est suivie d’une période d’apprentissage et  de consensus social. Aujourd’hui on est à cet état. Un véritable débat s'instaure sur les limites de la transparence en démocratie et sur la fin du secret d'État[]
WikiLeaks , le wiki[1] de fuites, est une association à but non lucratif  qui  publie dans le web des documents ainsi que des analyses politiques et sociétales. Sa raison d'être est de donner une audience aux fuites d'information[], tout en protégeant ses sources.
Sur son site official: http://wikileaks.ch/, Wikileaks dit faire publique des documents d'importance éthique, politique et historique tout en conservant  l’anonymat de  l'identité de ses sources. Il veut ainsi mettre en évidence des injustices censurées.
En novembre 2010, le site affirme que : « les principes généraux sur lesquels notre travail s'appuie sont la protection de la liberté d'expression et de la diffusion par les médias, l'amélioration de notre histoire commune et le droit de chaque personne de créer l'histoire. Nous dérivons ces principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En particulier, l'article 19[ ] inspire le travail de nos journalistes et autres volontaires[][]. »


Depuis sa création Wikileaks  a suscité de la méfiance chez  nombreux  états. En 2010 des accusations et des  attaques se  sont  intensifiés, en   réaction à cette  censure,  le monde de la presse ainsi que  plusieurs plateformes ont cautionné et servent  de fenêtre aux  informations  mis en ligne par  Wikileaks.
L’absence d’une législation internationale sur le sujet a amène aux deux parties,  à se confronter sur un terrain aux limites des droit et devoirs.
Est Wikileaks le futur de la liberté d’expression ou une atteinte à la sécurité des Etats ?

I.                  L’origine de la controverse : LE  CAS CABLEGATE
Le dimanche 28 novembre  2010 wikileaks met en  ligne   251 287 câbles diplomatiques fuités des États-Unis, le plus vaste jeu de documents confidentiels jamais diffusé dans le domaine public. Cette affaire  fera connaitre Wikileaks au grand public et donnera lieu  à une  cyberguerre au niveau mondial qui dure encore. L’armée américaine soupçonne Bradley Manning, un ancien analyste de renseignement en Irak de 23 ans, d’avoir fourni ces documents à WikiLeaks. Incarcéré à Quantico, il a été inculpé de 34 chefs d’accusation, dont celui de « collusion avec l’ennemi » et est, selon son avocat, Me David Coombs, victime de traitements dégradants en détention.
Ce qui  dérange :
Au delà des révélations  de  câbles, que ne sont que, pour la plupart,  des confirmations  de ce que l’on savait déjà. La publication de ces documents sans précédents rendre les politiques  vulnérables. L’action politique et la corruption qui existe dans tous  les  Etats est directement menacée par ce type des publications.  Le malaise apparu dans tous les gouvernements, ne  fait que  confirmer cette  thèse. Ils  restent   certainement dans l’ombre des milliers  des secrets politiques  et financiers.

Chronologie :
Peu avant la libération des premiers documents, le site Wikileaks était touché par une première attaque DDoS[2], l'annonce a été faite via Twitter. Moins de deux heures après cette attaque, les premiers documents étaient publiés par la presse traditionnelle.
Cette attaque annonçait une escalade d'attaques/contre-attaques au niveau technologique et politique qui, n'a toujours pas cessé.
Le 28 novembre commençait l'affaire cablegate pour WikiLeaks ; le site délivrait 291 documents communiqués par différentes ambassades des États-Unis d'Amérique avec l'aide de la presse traditionnelle, Le Monde, El Paìs, Der Spiegel, The Guardian et The New York Times.
Le 30 novembre, Wikileaks annonçait être la cible d'une nouvelle DDoS et deux heures après annonçait que l’attaque dépassait les 10 Gigabits par  seconde.  Le lendemain, un appel à l'assassinat de Julian Assange, éditeur en chef et porte-parole de Wikileaks, était proféré par le professeur Tom Flanagan.
Le même jour, dans la soirée, Wikileaks était jeté des serveurs de la société Amazon suite aux pressions du sénateur Joseph I. Lieberman. Wikileaks survit sur des serveurs en Suède.

La libération de ces documents au public a déclenché ce qui a été annoncé, le 3 décembre sur
Twitter, comme la première guerre de l'information par John Perry Barlow, membre fondateur de l'Electronic Frontier Foundation : « The first serious infowar is now engaged. The field of battle is WikiLeaks. You are the troops », ce qui peut se traduire par « La première guerre de l'information sérieuse est engagée. Le champ de bataille est Wikileaks. Vous êtes les troupes ».
Le 3 décembre, c'est au tour du nom de domaine wikileaks.org de disparaître suite à la rupture du fournisseur gratuit
EveryDNS. La société annonce ne plus pouvoir tenir la charge des DDoS contre le nom de domaine. Moins de 4 heures plus tard, le site retrouve un nom grâce au Parti Pirate Suisse qui a réservé le nom de domaine wikileaks.ch, qui reste l'adresse actuelle pour accéder à Wikileaks. Plus tard, d'autres adresses apparaissent : wikileaks.de, wikileaks.fi et wikileaks.nl.
Durant la nuit, PayPal annonce la fermeture du compte de soutien de Wikileaks, coupant ainsi les revenus en provenance d'une partie des partisans du site.
Durant le week-end du 4 et 5 décembre, le projet de création de miroir Wikileaks est lancé.
Dans la même période, il y a l'affaire OVH qui est couverte par
le journal de Zenitram.
Lundi 6 décembre, Twitter est soupçonné de falsifier les statistiques de tendances des
discussions des utilisateurs.
Plus tard, les serveurs de Wikileaks en Suède sont sous le coup d'une attaque DDoS. Et l'adresse wikileaks.ch pointe sur ces serveurs depuis que le serveur en France a été arrêté le dimanche.
Le lendemain c'est au tour de la Poste Suisse d'attaquer en fermant le compte postal d'aide à la défense de Julian Assange (qui est poursuivi pour une affaire de "viol" en Suède), talonné par MasterCard et Visa.
Durant tout le déroulement de ces opérations, des attaques DDoS ont été lancées de part et d'autre de l'Internet, rendant instable ou inopérable des services comme PayPal ou MasterCard.

II.               DES POURS ET  DE  CONTRES 
Le site, qui avait pour raison d'être de donner une audience aux informations concernant les régimes d'oppression et les comportements non éthiques, semble âpres  l’affaire cablegate[3], être lancé dans un combat contre le secret sous toutes ses formes. Cela  a  provoqué les  critiques des états  et des cyber-attaques.
Le combat a mit d’un côte les  Etats et  de l’autre une bonne  partie de la communauté des médias d’information. L’opinion publique est  divisée. Voici des  arguments qui le  défend   et que l’accusent.

POUR
CONTRE
C’est la mission du  journalisme
La transparence  absolue est  le  totalitarisme
Plus  près de la  vérité
Risque  sureté
Information  utiles  aux citoyens
Banalisation  des  sujets,
Rends  plus honnêtes  les  gouvernements


Le médias  dissent défendre le  droit  d’expression et le  droit  à  l’information,  les  Etats  quand à  eux , craignent pour la  sureté  et pour les   intérêts nationaux et ils  accusent de  publier  d’une  façon  sensationnaliste de ragots et de commérages sans véritable portée.  Les  gens  sentent  que les Etats les  cachent la  vérité.  Les  états parlent  du  besoin de la  confidentialité pour  la politique. Les  gens  évoquent que sont  des  information qui concernent les  citoyens  et  peuvent  les  êtres  outils. Les  gouvernements   nient  cette  utilité. D’un  point  de  vu idéologique, les  défenseurs  de  Wikileaks y  voient  cette  transparence  bénéfique puisque  rendra  les  Etats plus  honnêtes. Les détracteurs parlent de anarchie ou encore  totalitarisme, puisque avec   une transparence  absolue   il  n’aura  plus  d’intimité et tout le  monde  suivra  un control totale.
Qui  condamne ?
Le première en critiquer le site à  été le gouvernement des Etats Unis, puis les  autres  états, les  entités financières ainsi que  plateformes d’hébergement sur internet se sont manifesté ou on  mené des actions  à l’encontre  de  wikileaks ;
Suite à la publication  de  cablegates La Maison blanche traite les responsables de WikiLeaks de « criminels »[ ]et Hillary Clinton déclare que cet acte constitue « une attaque contre la communauté internationale ».  L’OTAN qualifie cet  acte  « d’irresponsable »
Le 29  novembre, quelques  jours avant sa publication Hillary Clinton a dénoncé les révélations de Wikileaks "Ces publications ne représentent pas seulement une attaque contre les intérêts diplomatiques américains. Elles représentent aussi une attaque contre la communauté internationale"[4]
Le  1  décembre Amazon, après  avoir reçu la visite de la commission sénatoriale de la sécurité intérieure, présidée par Joe Lieberman décide de ne plus héberger WikiLeaks. La réaction du site internet a été toutefois rapide. En quelques heures, le site a de nouveau été opérationnel sous l'adresse WikiLeaks.ch. Selon le site "ZDNet", les serveurs qui hébergent le site appartiendraient à OVH (société française).
A Bruxelles, la commissaire européenne Neelie Kroes fait l’annonce de nouvelles règles allaient être mises en place concernant la protection des données et le “cloud computing”[5].  
Le ministre Besson,  manifeste  à  AFP  qui  veut  trouver des moyens juridiques  qui  pourraient  faire cesser l’hébergement de Wikileaks par une entreprise française - en l’occurrence, OVH
Des attaques  directes ont été commis contre les serveurs de Wikileaks dans le but de les réduire au silence, ce qu'on appelle DDOS le "déni de service"...  suite  à  ces  attaques  attribués aux  hackers de la CIA , les serveurs de Wikileaks ont  été  down la plupart du temps.  En conséquence, son fournisseur de noms de domaine américain EveryDNS, filiale de Dynamic Network Services, annonça le 3  décembre 2010 la décision de supprimer le nom de domaine  suite à « avoir été la cible de nombreuses attaques par déni de service qui menaçaient la stabilité de ses infrastructures ».Depuis ce jours, le site est inaccessible à son nom de domaine habituel. Désormais le nouveau nom du site est http://wikileaks.ch/, pour contre rester les attaques la stratégie de  Wikileaks a été de disséminer  un peu partout  grâce  à  des miroirs[6].
En décembre 2010, Twitter  (le site de micro blogging)  avait reçu une injonction du gouvernement américain,  lui réclamant de livrer des détails (adresses IP, adresse mail, coordonnées personnelles, toutes les activités menées depuis et vers le compte Twitter visé...) sur les comptes de 5 personnes : Julian Assange, le soldat Bradley Manning soupçonné d'être à l'origine de la fuite de documents militaires, la députée islandaise Brigitta Jonsdottir ainsi que Rop Gonggrijp et Jacob Appelbaum, deux programmeurs.
Les entités  financières peu à peu, sous pression du gouvernement américain ont  mis fin à  toute relation  bancaire. Même, Bank of American, aussi en décembre 2010, après avoir appris que Wikileaks allait publier des informations la concernant sur ses sites, a déclaré : « Bank of America rejoint les actions précédemment annoncées par MasterCard, PayPal, Visa Europe et d’autres [organismes de crédit, NDLR] et n’acceptera plus aucune transaction que nous pensons destinée à Wikileaks ».
Qui  soutient ?
Les principaux alliés de  Wikileaks sont les  médias (pas  tous), il  a  aussi  des  mlliers  de partisans qui soutiens le  site en  créant  des miroirs ou  tout  simplement  dans  des  blogs  et  forums. Et puis dans l’ombre le corpuscule Anonymus collectif de hackers qu’a lancé une vague de cyber-attaques contre des sociétés ayant lâché Wikileaks
Wikileaks  a  aussi  eu  le  soutien  de Le Parti pirate suédois qui, à l'été 2010, a proposé d'héberger gracieusement WikiLeaks[] ; Reporters sans frontières qui, en décembre 2010, a dénoncé la censure infligée à WikiLeaks[] ; La Quadrature du Net, cité par Assange durant sa résidence surveillée en Angleterre[] etc.
À partir de juillet 2010, les révélations de WikiLeaks sont relayées par de grands quotidiens nationaux, comme le New York Times, The Guardian, Le Monde, El Pais et Der Spiegel. Par la suite d'autres media ont eu accès aux informations, dans le cadre du Cablegate : Aftenposten en Norvège, 20 Minutes en France, Die Welt en Allemagne, Svenska Dagbladet en Suède, Politiken au Danemark et De Standaard en Belgique. Le filtrage par ces media permet de conférer aux révélations un style journalistique plus facile à appréhender et d'occulter d'éventuelles mentions dangereuses pour des particuliers.
Libération en  réaction  aux  attaques suivis  par wikileaks a décidé  d’ouvrir  un site miroir pour  wikileaks.  Sur  son site internet on peut lire « Nous avons choisi dempêcher l’asphyxie de WikiLeaks à l’heure où des gouvernements et des entreprises cherchent à bloquer son fonctionnement sans même une décision de justice.  Comme des milliers d’autres sites, Libération.fr  a décidé de participer au mouvement de soutien qui se met en place sur le Net en répliquant le contenu de WikiLeaks à la virgule près. Ces sites dits «miroirs» peuvent être hébergés par tout un chacun disposant d’espace sur des serveurs. C’est ce que nous avons fait afin d’empêcher que disparaissent de la Toile les informations de WikiLeaks sélectionnées avec les journaux partenaires.  Nous avons donc ouvert cette adresse : wikileaks.liberation.fr »[7]
Le  groupe Anonymus, a lancé  "l'Opération Riposte». Ce rassemblement de hackers qui a ses quartiers sur le forum /b/ de 4Chan a décidé de prendre la défense de Wikileaks en déclenchant des représailles contre tous les protagonistes qui cherchent à réduire le site au silence. Baptisée « Opération Payback » (ou Opération Riposte en français), la cyber vendetta s’appuie sur l’application LOIC (Low Orbit Ion Cannon) qui était à l’origine conçue pour tester la résistance des réseaux. Écrit en langage C#. Ce programme est un outil préconfiguré qui permet à tout internaute de lancer une attaque DDoS contre n’importe quel site en indiquant simplement son adresse. Une option baptisée « Hive Mind » transforme l’ordinateur en « botnet volontaire » pour qu’il puisse être contrôlé à distance afin de lancer des attaques coordonnées. Ils se sont ainsi  attaqués en novembre aux sites internet de Mastercard et Visa qui avaient décidé de bloquer tout paiement à WikiLeaks, après l’affaire  cablegates.
WikiLeaks est géré depuis octobre 2010 sous couvert d'une société de droit islandais Sunshine Press Production.[] Julian Assange, porte parole de  wikileaks,  a fait savoir qu'il a diffusé les documents à 10.000 personnes s'il lui arrive quelque chose.
Théorie  du  complot
Certaines critiques remettent  en  cause la  neutralité et dénoncent une « instrumentalisation » par les Etats, c’est « la théorie  du  complot ». Selon laquelle les fuites de WikiLeaks sont voulues et téléguidées par les Américains Cette théorie du complot manipulatoire est notamment illustrée par le déclenchement de la Révolution de Jasmin en Tunisie, qui a suivi de quelques semaines des révélations de télégrammes sur le régime de Ben Ali[].
Il est vrai qu’au final, les seules informations  « pertinentes » concernent quasiment uniquement le Moyen-Orient et plus particulièrement l’Iran... ce que justifierai la politique américaine envers ce  pays. On peut aussi s’interroger sur le peu de révélations des dossiers israéliens, financières... Dans tous les cas, il semble un peu ambigu car en faisant cela,  ils ont montré le chemin pour les petits frères de Wikileaks.

III.           LEGISLATION
Selon l’article 9 du Code Civil : « Chacun a droit au respect de sa vie privée ». La loi ne définit pas réellement le champ d’application de l’atteinte à la vie privée, on peut alors l’étendre sur la vie privée dans le domaine financier, personnel (relations avec les personnes), politique, religieux, médical, etc. Les informations personnelles sur internet sont limitées et cette limitation doit être respectée sinon risque de sanctions pénales (amende et emprisonnement). Cependant on voir apparaître de nos jours des sites de réseaux sociaux qui donnent accessible à l’ensemble des données personnelles. En effet, même avec la suppression d’un compte on ignore où finit l’ensemble des données personnelles. Ces sites de réseaux sociaux sont très dangereux et peuvent définir la personnalité des utilisateurs et tout cela grâce à des cookies.
Les cookies permettent de personnaliser les sites (publicités) en fonction des informations collectées sur l’utilisateur. Ils peuvent être utiles car ils permettent de conserver certaines données mais ils sont aussi dangereux car ils compromettent la confidentialité en suivant les sites que l’on consulte. La solution pour éviter ce suivi est que l’utilisateur peut supprimer ces cookies sur son ordinateur pour éviter cette atteinte.
On voit bien avec le cas WikiLeaks qu’il est nécessaire de mettre en place des lois qui permettent de sécuriser en premier lieu la liberté d’expression et en second lieu l’atteinte à la vie privée. Il faut éviter la censure et permettre de laisser libre circulation à l’information qui peut déranger tout en ayant un certain contrôle pour éviter les dérives.
Toutefois comme dit précédemment il y a un écart entre ceux qui veulent contrôler internet pour conserver leur politique, leur autorité et rester au pouvoir et ceux qui veulent garder cette liberté de circulation et de communication, cette transparence de l’information.
Le cas WikiLeaks montre bien qu’on arrive dans une situation où cet écart va se creuser de plus en plus. Le nombre de site révélateur d’informations qui affectent notre société se multiplient et cela montre que les personnes veulent connaître la réelle situation de nos pays. A défaut les hautes autorités vont vouloir contrôler et bloquer l’émergence de ces sites.
Internet repose aussi sur la base du Code Civil concernant les libertés d’expression, l’atteinte à la vie privée, les droits d’auteur. Toutefois, il a été préférable de renforcer les lois en adoptant des textes plus percutants et des lois destinées exclusivement au domaine d’Internet (loi informatique et libertés 1978)[8]. Toutefois, encore faut-il se demander si cela nous est bénéfique où si c’est un prétexte pour avoir plus de contrôle, de filtrage et d’accès à l’information de données personnelles.
Quoiqu’il  en soit, il  n’existe aucune loi qu’interdise directement les  publications de wikileaks, toujours que  celles-ci  ne portent pas atteinte  pas  aux  lois  existantes. Malgré le  tentative de rattrapage des  Etats  Unis notamment avec la modernisation  de  sa  loi  contre  l’espionage[9]  de  1917,  et la proposition de loi, présentée par  sénateur indépendant Joe Liebermann, qu’a pour but de rendre illégale la publication des noms d'informateurs des services de renseignement américains, wikileaks  a toujours  le  choix de héberger son  site  sur  un  serveur  étranger. La solution au  conflit  doit impérativement passer  par  un  consensus  internationale.
Quelques manouvres   législatives  lors  du  conflit :
Lors d’une interview télévisée, accordée à la RTS, en date du 4 novembre 2010, Julian Assange avait déjà évoqué l'hypothèse vraisemblable de solliciter l’asile politique en Suisse[35]. Au  matin du 3 décembre 2010, sur le nouveau site web de l'organisation, l’énoncé en barre d’adresse url, porte,  ce jour, l'extension  ch[[10]], propre au territoire suisse[].
Le  1  décembre 2010 Wikileaks est rejeté par son hébergeur Amazon Web Services. Amazon affirme que le site sulfureux a violé les conditions d’utilisation de son service en mettant en ligne des contenus portant atteinte à d’autres organisations.
Début  décembre,  Eric  besson manifeste  à  AFP  qui  veut  trouver des moyens juridiques  qui  pourraient  faire cesser l’hébergement de Wikileaks par une entreprise française - en l’occurrence, OVH[11]
Le  08/01/2011, Twitter reçois une injonction légale des autorités américaines lui demandant de livrer des informations sur le compte de Julian Assange et de trois autres personnes. Twitter avait, comme la loi l’y autorise, prévenu les intéressés. Jonsdottir, Gonggrijp et Appelbaum ont donc saisi la justice en arguant que livrer des informations sur leur compte Twitter violait leurs droits constitutionnels.
Dans son argumentaire, la juge en charge du dossier a notamment estimé que les informations détenues par Twitter n’étaient pas couvertes par le Premier amendement de la Constitution parce que les titulaires des comptes avaient rendu  publics « leurs messages Twitter ainsi que leurs associations ». L’avocat de Brigitta Jonsdottir a annoncé qu’il comptait faire appel de cette décision. 
Le Senator Joseph Lieberman ont  fait  un  projet  de  loi qui en ferait un crime fédéral  le  fait  de publier le nom d'une source du renseignement américain, visant  ainsi directement  le  site  Wikileaks.
Ces  attaques de  provenance  quasi  exclusive américaine  n’ont donné  aucun  résultat  puisque le site  a déménagé vers  des hébergeurs étrangers.
Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ont des limites. Internet est devenu un moyen qui porte désormais sur des enjeux politiques, sociaux, environnementaux, etc. WikiLeaks permet de montrer qu’Internet est la cible des gouvernements pour arriver de nouveau à un contrôle et réguler l’information. Internet doit donc être plus encadré de lois mais sans que cela n’affecte l’information en elle-même mais cela est très difficile car il y a depuis très longtemps ce conflit entre les gouvernements et la population qui veut avoir l’accès à toutes les informations et cela de manière transparente et fiable.  Il faut donc peut être obtenir une NTIC qui permette de gérer les différents problèmes qui sont liés à Internet.
Pas simple de mettre un terme aux agissements de WikiLeaks. Le site jouit d'une grande popularité dans le monde. On sait dorénavant que les documents diffusés par le site internet sont authentiques. Le gouvernement américain n'a même pas essayé de le démentir. WikiLeaks a tous les éléments pour prouver la véracité des textes, images et vidéos.

Quand à la presse, elle fait ses choux gras de ces documents. En quelque sorte, le site internet est sous la protection des médias, ce qui rend la tâche du gouvernement US plus difficile. Il est ainsi dans l'impossibilité de quitter le chemin de la légalité pour mettre un bâillon au site. Mais en jugeant le site et ses activités illégales, les autorités US vont tenter d'isoler autant que possible le groupe. C'est peut-être de cette façon que WikiLeaks sera, un jour, réduit au néant.
Les spécialistes du sujet estiment qu’il faudrait que les Etats-Unis et l’U.E. trouvent un terrain d’entente sur le rôle et la finalité de cet enregistrement comme “Safe Harbor”. Ce qui n’est pas gagné d’avance, vu l’écart d’appréciation qui existe entre l’Amérique et l’Europe sur la notion de “vie privée” (’privacy’)

IV.           DES NOUVEAUX HORIZONTS
Au  delà  de  controverses qui  soulève  wikileaks, notamment suite à l’affaire  cablegate, on ne peut  pas  nier  le  bienfait de  certaines de  ses publications, par exemple  : dans le cas de  corruption et détournements de fonds  en Kenya qui fera basculer le résultat des  élections,  ou bien les documents sur la guerre d’Iraq où l’on dévoile le n° de victimes de la guerre  et se dénoncent  des cas  de  tortures,……  (Voir  plus dans les  annexes). Wikileaks signifie d’une part un accès aux  sources  avec une  gagne dans  la  confiance. Souvent les  fuites apparues sur le site étaient  dans le mœurs et étaient  plus ou moins  connues  du  grand publique, cependant elles ont  toute fois  attiré l’attention du grand  publique . Il satisferait donc  le besoin de vérité.  D’autre  part le  site  a  contribué à éveiller  l’intérêt pour les sujets politiques, que restaient auparavant dans l’ombre. Il est peut être possible d’imaginer que si le site avait existé pendant le régime nazi, l’holocauste aurait sans doute été évité  Quoi qu’il en  soit  Wikileaks pareil  bénéficier d’une  reconnaissance de plus en plus généralisée,  à tel point qu’en   Mars  dernier  le  site internet  a été proposé  au  Nobel  de la paix  par  le député Norvégien, Snorre Valen. Celui-ci estime que le site créé par Julian Assange a permis de lever "la corruption, les crimes de guerre et la torture".
La  société dans laquelle  on  vit est en constante  évolution et  la éducation et  dont l’information  sont le  clés pour améliorer  nos  sociétés.  La  démocratie n’est surement  pas    parfaite  et   sans  doute la  figure  du  politique  doit  faire  objet d’une démythification ainsi que les  actions  politiques  doivent  faire  l’objet d’une regarde  critique par le peuple.
Les  opposants à la   transparence  aujourd’hui  sont du côte  du  pouvoir et ils représentent une minorité,  il est  donc  une situation contradictoire aux principes  de la  démocratique.
Aujourd’hui wikileaks,  n’est plus un site unique sur internet sinon que des milliers des miroirs publient  ses  information  dans  beaucoup  de  pays.  Ils  sont aussi apparus  d’autres sites dans le même esprit :
OpenLeaks, créé par des dissidents de l'équipe WikiLeaks, notamment l'ancien porte-parole Daniel Domscheit-Berg, qui reprochent à Julian Assange son « manque de transparence » et son « autoritarisme »[][][][], a vu le jour le 26 janvier 2011 et devrait être opérationnel mi-2011.
Mediapart a ouvert le 10 mars 2011 son FrenchLeaks  
QuébecLEAKS lancé le 9 mars 2011, s'est donné pour objectif d'« atteindre une transparence complète de la part du gouvernement du Québec
Al Jazeera a lancé en janvier 2011 Al Jazeera Transparency Unit (AJTU)
Le New York Times réfléchit à un dispositif permettant d'attirer les informations transmises par les lanceurs d'alerte.
Le Wall Street Journal a lancé, le 6 mai 2011, sa Safe House (Coffre-fort)
La propagation du phénomène  a été très rapide et la  tendance fait que des nouveaux sites s’intéressent aux fuites  locales, Un premier WikiLeaks territorial, wikileaks13], sous-titré « Le site de l'indignation citoyenne », destiné à dénoncer les pratiques irrégulières dans la région marseillaise, a fait son apparition sur la toile le 1er janvier 2011.
Selon son fondateur, Julian Assange, l'objectif à long terme est que WikiLeaks devienne « l'organe de renseignements le plus puissant au monde »[].



I.                  CONCLUSION
Si bien il peut  avoir  des risques le pas  parait  nécessaire, il  faudrait se poser des questions éthiques et sécuritaires, et puis établir une législation adéquate,  mais c’est  surement  urgent de donner de la transparence aux  citoyens  des pays,  et demander aux gouvernements de rendre compte sur la politique.  L a  politique d’un  pays devrait  toujours être  connue et  approuve par  tous les citoyens. Peut  être finalement  Wikileaks et  au  même  temps le  future de la liberté d’expression et  une atteinte  aux  Etats. Mais  si  l’on porte  atteinte aux  Etats  seul  pour le  fait de dévoiler des informations,  n’est-ce   peut  être cela le signe de qu’ils méritent  d’être  changés ?












En décembre 2010, l'ancien agent du FBI Coleen Rowley a affirmé que « si le site avait existé en 2001, le 11 septembre aurait sans doute été évité

BIBLIOGRAPHIE


« Le droit de l’Internet et de la société de l’information », Thibaut Verbiest et Etienne Wéry, aux éditions Larcier.


«  Inside Wikileaks », Daniel  Domscheit-Berg éditions Grasset, février 2011



Sites  Internet :















[1] Un wiki est un site Web dont les pages sont modifiables par les visiteurs
[2] DDOS Le "Distributed denial-of-service" ou déni de service distribué est un type d'attaque très évolué visant à faire planter ou à rendre muette une machine en la submergeant de trafic inutile

[3] Diffusion de mémos confidentiels de la diplomatie des États-Unis par WikiLeaks
[4] http://www.lepoint.fr/monde/wikileaks-hillary-clinton-denonce-une-attaque-contre-la-communaute-internationale-29-11-2010-1268429_24.php
[5] Concept qui consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux.
[6] Un site miroir est une copie exacte d'un autre site Web
[7] http://www.liberation.fr/making-of/01012307421-liberation-abrite-wikileaks
[8] L'informatique doit être au service de chaque citoyen. Son développement doit s'opérer dans le cadre de la coopération internationale. Elle ne doit porter atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits de l'homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.
[9] Les lois touchant à la divulgation d’informations confidentielles ont été quasi exclusivement appliquées dans le cadre de poursuites engagées contre des personnes privées

[10] Extension propre à l’état Suisse.
[11] Hébergeur de sites Web français

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