Introduction
Le développement des nouvelles technologies, notamment Internet, a permit de diversifier les sources et d’améliorer la neutralité des informations même si la fiabilité peut parfois être mise en question. L’information est instantanée, directe (pas d’intermédiaire), sans transformation entre la source et le destinataire, et ceci grâce à la difficulté de maitriser ce système par les hautes autorités. L’information de la télévision peut être contrôlée, limitée, censurée contrairement à Internet qui est encore dans une phase où les lois informatiques, la maîtrise de l’information est difficile, voir même quasi absente.
Dans ce contexte, en décembre 2006, né Wikileaks. La liberté d’expression atteinte, on va envisager pour la première fois, le droit à l’information. Les états vont passer d’être contrôleurs à être contrôlés. C’est un tournant dans l’histoire de l’information, une révolution qui ne laisse personne indifférent. Chaque révolution socio-culturale est suivie d’une période d’apprentissage et de consensus social. Aujourd’hui on est à cet état. Un véritable débat s'instaure sur les limites de la transparence en démocratie et sur la fin du secret d'État
WikiLeaks , le wiki[1] de fuites, est une association à but non lucratif qui publie dans le web des documents ainsi que des analyses politiques et sociétales. Sa raison d'être est de donner une audience aux fuites d'information, tout en protégeant ses sources.
Sur son site official: http://wikileaks.ch/, Wikileaks dit faire publique des documents d'importance éthique, politique et historique tout en conservant l’anonymat de l'identité de ses sources. Il veut ainsi mettre en évidence des injustices censurées.
En novembre 2010, le site affirme que : « les principes généraux sur lesquels notre travail s'appuie sont la protection de la liberté d'expression et de la diffusion par les médias, l'amélioration de notre histoire commune et le droit de chaque personne de créer l'histoire. Nous dérivons ces principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En particulier, l'article 19 inspire le travail de nos journalistes et autres volontaires . »
Depuis sa création Wikileaks a suscité de la méfiance chez nombreux états. En 2010 des accusations et des attaques se sont intensifiés, en réaction à cette censure, le monde de la presse ainsi que plusieurs plateformes ont cautionné et servent de fenêtre aux informations mis en ligne par Wikileaks.
L’absence d’une législation internationale sur le sujet a amène aux deux parties, à se confronter sur un terrain aux limites des droit et devoirs.
I. L’origine de la controverse : LE CAS CABLEGATE
Le dimanche 28 novembre 2010 wikileaks met en ligne 251 287 câbles diplomatiques fuités des États-Unis, le plus vaste jeu de documents confidentiels jamais diffusé dans le domaine public. Cette affaire fera connaitre Wikileaks au grand public et donnera lieu à une cyberguerre au niveau mondial qui dure encore. L’armée américaine soupçonne Bradley Manning, un ancien analyste de renseignement en Irak de 23 ans, d’avoir fourni ces documents à WikiLeaks. Incarcéré à Quantico, il a été inculpé de 34 chefs d’accusation, dont celui de « collusion avec l’ennemi » et est, selon son avocat, Me David Coombs, victime de traitements dégradants en détention.
Ce qui dérange :
Au delà des révélations de câbles, que ne sont que, pour la plupart, des confirmations de ce que l’on savait déjà. La publication de ces documents sans précédents rendre les politiques vulnérables. L’action politique et la corruption qui existe dans tous les Etats est directement menacée par ce type des publications. Le malaise apparu dans tous les gouvernements, ne fait que confirmer cette thèse. Ils restent certainement dans l’ombre des milliers des secrets politiques et financiers.
Chronologie :
Peu avant la libération des premiers documents, le site Wikileaks était touché par une première attaque DDoS[2], l'annonce a été faite via Twitter. Moins de deux heures après cette attaque, les premiers documents étaient publiés par la presse traditionnelle.
Cette attaque annonçait une escalade d'attaques/contre-attaques au niveau technologique et politique qui, n'a toujours pas cessé.
Le 28 novembre commençait l'affaire cablegate pour WikiLeaks ; le site délivrait 291 documents communiqués par différentes ambassades des États-Unis d'Amérique avec l'aide de la presse traditionnelle, Le Monde, El Paìs, Der Spiegel, The Guardian et The New York Times.
Le 30 novembre, Wikileaks annonçait être la cible d'une nouvelle DDoS et deux heures après annonçait que l’attaque dépassait les 10 Gigabits par seconde. Le lendemain, un appel à l'assassinat de Julian Assange, éditeur en chef et porte-parole de Wikileaks, était proféré par le professeur Tom Flanagan.
Le même jour, dans la soirée, Wikileaks était jeté des serveurs de la société Amazon suite aux pressions du sénateur Joseph I. Lieberman. Wikileaks survit sur des serveurs en Suède.
La libération de ces documents au public a déclenché ce qui a été annoncé, le 3 décembre sur Twitter, comme la première guerre de l'information par John Perry Barlow, membre fondateur de l'Electronic Frontier Foundation : « The first serious infowar is now engaged. The field of battle is WikiLeaks. You are the troops », ce qui peut se traduire par « La première guerre de l'information sérieuse est engagée. Le champ de bataille est Wikileaks. Vous êtes les troupes ».
Le 3 décembre, c'est au tour du nom de domaine wikileaks.org de disparaître suite à la rupture du fournisseur gratuit EveryDNS. La société annonce ne plus pouvoir tenir la charge des DDoS contre le nom de domaine. Moins de 4 heures plus tard, le site retrouve un nom grâce au Parti Pirate Suisse qui a réservé le nom de domaine wikileaks.ch, qui reste l'adresse actuelle pour accéder à Wikileaks. Plus tard, d'autres adresses apparaissent : wikileaks.de, wikileaks.fi et wikileaks.nl.
La libération de ces documents au public a déclenché ce qui a été annoncé, le 3 décembre sur Twitter, comme la première guerre de l'information par John Perry Barlow, membre fondateur de l'Electronic Frontier Foundation : « The first serious infowar is now engaged. The field of battle is WikiLeaks. You are the troops », ce qui peut se traduire par « La première guerre de l'information sérieuse est engagée. Le champ de bataille est Wikileaks. Vous êtes les troupes ».
Le 3 décembre, c'est au tour du nom de domaine wikileaks.org de disparaître suite à la rupture du fournisseur gratuit EveryDNS. La société annonce ne plus pouvoir tenir la charge des DDoS contre le nom de domaine. Moins de 4 heures plus tard, le site retrouve un nom grâce au Parti Pirate Suisse qui a réservé le nom de domaine wikileaks.ch, qui reste l'adresse actuelle pour accéder à Wikileaks. Plus tard, d'autres adresses apparaissent : wikileaks.de, wikileaks.fi et wikileaks.nl.
Durant la nuit, PayPal annonce la fermeture du compte de soutien de Wikileaks, coupant ainsi les revenus en provenance d'une partie des partisans du site.
Durant le week-end du 4 et 5 décembre, le projet de création de miroir Wikileaks est lancé.
Dans la même période, il y a l'affaire OVH qui est couverte par le journal de Zenitram.
Dans la même période, il y a l'affaire OVH qui est couverte par le journal de Zenitram.
Reporter Sans Frontière annonce son soutient à Wikileaks le samedi 4 décembre.
discussions des utilisateurs.
Plus tard, les serveurs de Wikileaks en Suède sont sous le coup d'une attaque DDoS. Et l'adresse wikileaks.ch pointe sur ces serveurs depuis que le serveur en France a été arrêté le dimanche.
Le lendemain c'est au tour de la Poste Suisse d'attaquer en fermant le compte postal d'aide à la défense de Julian Assange (qui est poursuivi pour une affaire de "viol" en Suède), talonné par MasterCard et Visa.
Durant tout le déroulement de ces opérations, des attaques DDoS ont été lancées de part et d'autre de l'Internet, rendant instable ou inopérable des services comme PayPal ou MasterCard.
II. DES POURS ET DE CONTRES
Le site, qui avait pour raison d'être de donner une audience aux informations concernant les régimes d'oppression et les comportements non éthiques, semble âpres l’affaire cablegate[3], être lancé dans un combat contre le secret sous toutes ses formes. Cela a provoqué les critiques des états et des cyber-attaques.
Le combat a mit d’un côte les Etats et de l’autre une bonne partie de la communauté des médias d’information. L’opinion publique est divisée. Voici des arguments qui le défend et que l’accusent.
POUR | CONTRE |
C’est la mission du journalisme | La transparence absolue est le totalitarisme |
Plus près de la vérité | Risque sureté |
Information utiles aux citoyens | Banalisation des sujets, |
Rends plus honnêtes les gouvernements |
Le médias dissent défendre le droit d’expression et le droit à l’information, les Etats quand à eux , craignent pour la sureté et pour les intérêts nationaux et ils accusent de publier d’une façon sensationnaliste de ragots et de commérages sans véritable portée. Les gens sentent que les Etats les cachent la vérité. Les états parlent du besoin de la confidentialité pour la politique. Les gens évoquent que sont des information qui concernent les citoyens et peuvent les êtres outils. Les gouvernements nient cette utilité. D’un point de vu idéologique, les défenseurs de Wikileaks y voient cette transparence bénéfique puisque rendra les Etats plus honnêtes. Les détracteurs parlent de anarchie ou encore totalitarisme, puisque avec une transparence absolue il n’aura plus d’intimité et tout le monde suivra un control totale.
Qui condamne ?
Le première en critiquer le site à été le gouvernement des Etats Unis, puis les autres états, les entités financières ainsi que plateformes d’hébergement sur internet se sont manifesté ou on mené des actions à l’encontre de wikileaks ;
Suite à la publication de cablegates La Maison blanche traite les responsables de WikiLeaks de « criminels » et Hillary Clinton déclare que cet acte constitue « une attaque contre la communauté internationale ». L’OTAN qualifie cet acte « d’irresponsable »
Le 29 novembre, quelques jours avant sa publication Hillary Clinton a dénoncé les révélations de Wikileaks "Ces publications ne représentent pas seulement une attaque contre les intérêts diplomatiques américains. Elles représentent aussi une attaque contre la communauté internationale"[4]
Le 1 décembre Amazon, après avoir reçu la visite de la commission sénatoriale de la sécurité intérieure, présidée par Joe Lieberman décide de ne plus héberger WikiLeaks. La réaction du site internet a été toutefois rapide. En quelques heures, le site a de nouveau été opérationnel sous l'adresse WikiLeaks.ch. Selon le site "ZDNet", les serveurs qui hébergent le site appartiendraient à OVH (société française).
A Bruxelles, la commissaire européenne Neelie Kroes fait l’annonce de nouvelles règles allaient être mises en place concernant la protection des données et le “cloud computing”[5].
Le ministre Besson, manifeste à AFP qui veut trouver des moyens juridiques qui pourraient faire cesser l’hébergement de Wikileaks par une entreprise française - en l’occurrence, OVH
Des attaques directes ont été commis contre les serveurs de Wikileaks dans le but de les réduire au silence, ce qu'on appelle DDOS le "déni de service"... suite à ces attaques attribués aux hackers de la CIA , les serveurs de Wikileaks ont été down la plupart du temps. En conséquence, son fournisseur de noms de domaine américain EveryDNS, filiale de Dynamic Network Services, annonça le 3 décembre 2010 la décision de supprimer le nom de domaine suite à « avoir été la cible de nombreuses attaques par déni de service qui menaçaient la stabilité de ses infrastructures ».Depuis ce jours, le site est inaccessible à son nom de domaine habituel. Désormais le nouveau nom du site est http://wikileaks.ch/, pour contre rester les attaques la stratégie de Wikileaks a été de disséminer un peu partout grâce à des miroirs[6].
En décembre 2010, Twitter (le site de micro blogging) avait reçu une injonction du gouvernement américain, lui réclamant de livrer des détails (adresses IP, adresse mail, coordonnées personnelles, toutes les activités menées depuis et vers le compte Twitter visé...) sur les comptes de 5 personnes : Julian Assange, le soldat Bradley Manning soupçonné d'être à l'origine de la fuite de documents militaires, la députée islandaise Brigitta Jonsdottir ainsi que Rop Gonggrijp et Jacob Appelbaum, deux programmeurs.
Les entités financières peu à peu, sous pression du gouvernement américain ont mis fin à toute relation bancaire. Même, Bank of American, aussi en décembre 2010, après avoir appris que Wikileaks allait publier des informations la concernant sur ses sites, a déclaré : « Bank of America rejoint les actions précédemment annoncées par MasterCard, PayPal, Visa Europe et d’autres [organismes de crédit, NDLR] et n’acceptera plus aucune transaction que nous pensons destinée à Wikileaks ».
Qui soutient ?
Les principaux alliés de Wikileaks sont les médias (pas tous), il a aussi des mlliers de partisans qui soutiens le site en créant des miroirs ou tout simplement dans des blogs et forums. Et puis dans l’ombre le corpuscule Anonymus collectif de hackers qu’a lancé une vague de cyber-attaques contre des sociétés ayant lâché Wikileaks
Wikileaks a aussi eu le soutien de Le Parti pirate suédois qui, à l'été 2010, a proposé d'héberger gracieusement WikiLeaks ; Reporters sans frontières qui, en décembre 2010, a dénoncé la censure infligée à WikiLeaks ; La Quadrature du Net, cité par Assange durant sa résidence surveillée en Angleterre etc.
À partir de juillet 2010, les révélations de WikiLeaks sont relayées par de grands quotidiens nationaux, comme le New York Times, The Guardian, Le Monde, El Pais et Der Spiegel. Par la suite d'autres media ont eu accès aux informations, dans le cadre du Cablegate : Aftenposten en Norvège, 20 Minutes en France, Die Welt en Allemagne, Svenska Dagbladet en Suède, Politiken au Danemark et De Standaard en Belgique. Le filtrage par ces media permet de conférer aux révélations un style journalistique plus facile à appréhender et d'occulter d'éventuelles mentions dangereuses pour des particuliers.
Libération en réaction aux attaques suivis par wikileaks a décidé d’ouvrir un site miroir pour wikileaks. Sur son site internet on peut lire « Nous avons choisi d’empêcher l’asphyxie de WikiLeaks à l’heure où des gouvernements et des entreprises cherchent à bloquer son fonctionnement sans même une décision de justice. Comme des milliers d’autres sites, Libération.fr a décidé de participer au mouvement de soutien qui se met en place sur le Net en répliquant le contenu de WikiLeaks à la virgule près. Ces sites dits «miroirs» peuvent être hébergés par tout un chacun disposant d’espace sur des serveurs. C’est ce que nous avons fait afin d’empêcher que disparaissent de la Toile les informations de WikiLeaks sélectionnées avec les journaux partenaires. Nous avons donc ouvert cette adresse : wikileaks.liberation.fr »[7]
Le groupe Anonymus, a lancé "l'Opération Riposte». Ce rassemblement de hackers qui a ses quartiers sur le forum /b/ de 4Chan a décidé de prendre la défense de Wikileaks en déclenchant des représailles contre tous les protagonistes qui cherchent à réduire le site au silence. Baptisée « Opération Payback » (ou Opération Riposte en français), la cyber vendetta s’appuie sur l’application LOIC (Low Orbit Ion Cannon) qui était à l’origine conçue pour tester la résistance des réseaux. Écrit en langage C#. Ce programme est un outil préconfiguré qui permet à tout internaute de lancer une attaque DDoS contre n’importe quel site en indiquant simplement son adresse. Une option baptisée « Hive Mind » transforme l’ordinateur en « botnet volontaire » pour qu’il puisse être contrôlé à distance afin de lancer des attaques coordonnées. Ils se sont ainsi attaqués en novembre aux sites internet de Mastercard et Visa qui avaient décidé de bloquer tout paiement à WikiLeaks, après l’affaire cablegates.
WikiLeaks est géré depuis octobre 2010 sous couvert d'une société de droit islandais Sunshine Press Production. Julian Assange, porte parole de wikileaks, a fait savoir qu'il a diffusé les documents à 10.000 personnes s'il lui arrive quelque chose.
Théorie du complot
Certaines critiques remettent en cause la neutralité et dénoncent une « instrumentalisation » par les Etats, c’est « la théorie du complot ». Selon laquelle les fuites de WikiLeaks sont voulues et téléguidées par les Américains Cette théorie du complot manipulatoire est notamment illustrée par le déclenchement de la Révolution de Jasmin en Tunisie, qui a suivi de quelques semaines des révélations de télégrammes sur le régime de Ben Ali .
Il est vrai qu’au final, les seules informations « pertinentes » concernent quasiment uniquement le Moyen-Orient et plus particulièrement l’Iran... ce que justifierai la politique américaine envers ce pays. On peut aussi s’interroger sur le peu de révélations des dossiers israéliens, financières... Dans tous les cas, il semble un peu ambigu car en faisant cela, ils ont montré le chemin pour les petits frères de Wikileaks.
III. LEGISLATION
Selon l’article 9 du Code Civil : « Chacun a droit au respect de sa vie privée ». La loi ne définit pas réellement le champ d’application de l’atteinte à la vie privée, on peut alors l’étendre sur la vie privée dans le domaine financier, personnel (relations avec les personnes), politique, religieux, médical, etc. Les informations personnelles sur internet sont limitées et cette limitation doit être respectée sinon risque de sanctions pénales (amende et emprisonnement). Cependant on voir apparaître de nos jours des sites de réseaux sociaux qui donnent accessible à l’ensemble des données personnelles. En effet, même avec la suppression d’un compte on ignore où finit l’ensemble des données personnelles. Ces sites de réseaux sociaux sont très dangereux et peuvent définir la personnalité des utilisateurs et tout cela grâce à des cookies.
Les cookies permettent de personnaliser les sites (publicités) en fonction des informations collectées sur l’utilisateur. Ils peuvent être utiles car ils permettent de conserver certaines données mais ils sont aussi dangereux car ils compromettent la confidentialité en suivant les sites que l’on consulte. La solution pour éviter ce suivi est que l’utilisateur peut supprimer ces cookies sur son ordinateur pour éviter cette atteinte.
On voit bien avec le cas WikiLeaks qu’il est nécessaire de mettre en place des lois qui permettent de sécuriser en premier lieu la liberté d’expression et en second lieu l’atteinte à la vie privée. Il faut éviter la censure et permettre de laisser libre circulation à l’information qui peut déranger tout en ayant un certain contrôle pour éviter les dérives.
Toutefois comme dit précédemment il y a un écart entre ceux qui veulent contrôler internet pour conserver leur politique, leur autorité et rester au pouvoir et ceux qui veulent garder cette liberté de circulation et de communication, cette transparence de l’information.
Le cas WikiLeaks montre bien qu’on arrive dans une situation où cet écart va se creuser de plus en plus. Le nombre de site révélateur d’informations qui affectent notre société se multiplient et cela montre que les personnes veulent connaître la réelle situation de nos pays. A défaut les hautes autorités vont vouloir contrôler et bloquer l’émergence de ces sites.
Internet repose aussi sur la base du Code Civil concernant les libertés d’expression, l’atteinte à la vie privée, les droits d’auteur. Toutefois, il a été préférable de renforcer les lois en adoptant des textes plus percutants et des lois destinées exclusivement au domaine d’Internet (loi informatique et libertés 1978)[8]. Toutefois, encore faut-il se demander si cela nous est bénéfique où si c’est un prétexte pour avoir plus de contrôle, de filtrage et d’accès à l’information de données personnelles.
Quoiqu’il en soit, il n’existe aucune loi qu’interdise directement les publications de wikileaks, toujours que celles-ci ne portent pas atteinte pas aux lois existantes. Malgré le tentative de rattrapage des Etats Unis notamment avec la modernisation de sa loi contre l’espionage[9] de 1917, et la proposition de loi, présentée par sénateur indépendant Joe Liebermann, qu’a pour but de rendre illégale la publication des noms d'informateurs des services de renseignement américains, wikileaks a toujours le choix de héberger son site sur un serveur étranger. La solution au conflit doit impérativement passer par un consensus internationale.
Quelques manouvres législatives lors du conflit :
Lors d’une interview télévisée, accordée à la RTS, en date du 4 novembre 2010, Julian Assange avait déjà évoqué l'hypothèse vraisemblable de solliciter l’asile politique en Suisse35. Au matin du 3 décembre 2010, sur le nouveau site web de l'organisation, l’énoncé en barre d’adresse url, porte, ce jour, l'extension ch[10] , propre au territoire suisse.
Le 1 décembre 2010 Wikileaks est rejeté par son hébergeur Amazon Web Services. Amazon affirme que le site sulfureux a violé les conditions d’utilisation de son service en mettant en ligne des contenus portant atteinte à d’autres organisations.
Début décembre, Eric besson manifeste à AFP qui veut trouver des moyens juridiques qui pourraient faire cesser l’hébergement de Wikileaks par une entreprise française - en l’occurrence, OVH[11]
Le 08/01/2011, Twitter reçois une injonction légale des autorités américaines lui demandant de livrer des informations sur le compte de Julian Assange et de trois autres personnes. Twitter avait, comme la loi l’y autorise, prévenu les intéressés. Jonsdottir, Gonggrijp et Appelbaum ont donc saisi la justice en arguant que livrer des informations sur leur compte Twitter violait leurs droits constitutionnels.
Dans son argumentaire, la juge en charge du dossier a notamment estimé que les informations détenues par Twitter n’étaient pas couvertes par le Premier amendement de la Constitution parce que les titulaires des comptes avaient rendu publics « leurs messages Twitter ainsi que leurs associations ». L’avocat de Brigitta Jonsdottir a annoncé qu’il comptait faire appel de cette décision.
Le Senator Joseph Lieberman ont fait un projet de loi qui en ferait un crime fédéral le fait de publier le nom d'une source du renseignement américain, visant ainsi directement le site Wikileaks.
Ces attaques de provenance quasi exclusive américaine n’ont donné aucun résultat puisque le site a déménagé vers des hébergeurs étrangers.
Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ont des limites. Internet est devenu un moyen qui porte désormais sur des enjeux politiques, sociaux, environnementaux, etc. WikiLeaks permet de montrer qu’Internet est la cible des gouvernements pour arriver de nouveau à un contrôle et réguler l’information. Internet doit donc être plus encadré de lois mais sans que cela n’affecte l’information en elle-même mais cela est très difficile car il y a depuis très longtemps ce conflit entre les gouvernements et la population qui veut avoir l’accès à toutes les informations et cela de manière transparente et fiable. Il faut donc peut être obtenir une NTIC qui permette de gérer les différents problèmes qui sont liés à Internet.
Pas simple de mettre un terme aux agissements de WikiLeaks. Le site jouit d'une grande popularité dans le monde. On sait dorénavant que les documents diffusés par le site internet sont authentiques. Le gouvernement américain n'a même pas essayé de le démentir. WikiLeaks a tous les éléments pour prouver la véracité des textes, images et vidéos.
Quand à la presse, elle fait ses choux gras de ces documents. En quelque sorte, le site internet est sous la protection des médias, ce qui rend la tâche du gouvernement US plus difficile. Il est ainsi dans l'impossibilité de quitter le chemin de la légalité pour mettre un bâillon au site. Mais en jugeant le site et ses activités illégales, les autorités US vont tenter d'isoler autant que possible le groupe. C'est peut-être de cette façon que WikiLeaks sera, un jour, réduit au néant.
Quand à la presse, elle fait ses choux gras de ces documents. En quelque sorte, le site internet est sous la protection des médias, ce qui rend la tâche du gouvernement US plus difficile. Il est ainsi dans l'impossibilité de quitter le chemin de la légalité pour mettre un bâillon au site. Mais en jugeant le site et ses activités illégales, les autorités US vont tenter d'isoler autant que possible le groupe. C'est peut-être de cette façon que WikiLeaks sera, un jour, réduit au néant.
Les spécialistes du sujet estiment qu’il faudrait que les Etats-Unis et l’U.E. trouvent un terrain d’entente sur le rôle et la finalité de cet enregistrement comme “Safe Harbor”. Ce qui n’est pas gagné d’avance, vu l’écart d’appréciation qui existe entre l’Amérique et l’Europe sur la notion de “vie privée” (’privacy’)
IV. DES NOUVEAUX HORIZONTS
Au delà de controverses qui soulève wikileaks, notamment suite à l’affaire cablegate, on ne peut pas nier le bienfait de certaines de ses publications, par exemple : dans le cas de corruption et détournements de fonds en Kenya qui fera basculer le résultat des élections, ou bien les documents sur la guerre d’Iraq où l’on dévoile le n° de victimes de la guerre et se dénoncent des cas de tortures,…… (Voir plus dans les annexes). Wikileaks signifie d’une part un accès aux sources avec une gagne dans la confiance. Souvent les fuites apparues sur le site étaient dans le mœurs et étaient plus ou moins connues du grand publique, cependant elles ont toute fois attiré l’attention du grand publique . Il satisferait donc le besoin de vérité. D’autre part le site a contribué à éveiller l’intérêt pour les sujets politiques, que restaient auparavant dans l’ombre. Il est peut être possible d’imaginer que si le site avait existé pendant le régime nazi, l’holocauste aurait sans doute été évité Quoi qu’il en soit Wikileaks pareil bénéficier d’une reconnaissance de plus en plus généralisée, à tel point qu’en Mars dernier le site internet a été proposé au Nobel de la paix par le député Norvégien, Snorre Valen. Celui-ci estime que le site créé par Julian Assange a permis de lever "la corruption, les crimes de guerre et la torture".
La société dans laquelle on vit est en constante évolution et la éducation et dont l’information sont le clés pour améliorer nos sociétés. La démocratie n’est surement pas né parfaite et sans doute la figure du politique doit faire objet d’une démythification ainsi que les actions politiques doivent faire l’objet d’une regarde critique par le peuple.
Les opposants à la transparence aujourd’hui sont du côte du pouvoir et ils représentent une minorité, il est donc une situation contradictoire aux principes de la démocratique.
Aujourd’hui wikileaks, n’est plus un site unique sur internet sinon que des milliers des miroirs publient ses information dans beaucoup de pays. Ils sont aussi apparus d’autres sites dans le même esprit :
OpenLeaks, créé par des dissidents de l'équipe WikiLeaks, notamment l'ancien porte-parole Daniel Domscheit-Berg, qui reprochent à Julian Assange son « manque de transparence » et son « autoritarisme »[][][][], a vu le jour le 26 janvier 2011 et devrait être opérationnel mi-2011.
QuébecLEAKS lancé le 9 mars 2011, s'est donné pour objectif d'« atteindre une transparence complète de la part du gouvernement du Québec
Le New York Times réfléchit à un dispositif permettant d'attirer les informations transmises par les lanceurs d'alerte.
La propagation du phénomène a été très rapide et la tendance fait que des nouveaux sites s’intéressent aux fuites locales, Un premier WikiLeaks territorial, wikileaks13], sous-titré « Le site de l'indignation citoyenne », destiné à dénoncer les pratiques irrégulières dans la région marseillaise, a fait son apparition sur la toile le 1er janvier 2011.
Selon son fondateur, Julian Assange, l'objectif à long terme est que WikiLeaks devienne « l'organe de renseignements le plus puissant au monde » .
I. CONCLUSION
Si bien il peut avoir des risques le pas parait nécessaire, il faudrait se poser des questions éthiques et sécuritaires, et puis établir une législation adéquate, mais c’est surement urgent de donner de la transparence aux citoyens des pays, et demander aux gouvernements de rendre compte sur la politique. L a politique d’un pays devrait toujours être connue et approuve par tous les citoyens. Peut être finalement Wikileaks et au même temps le future de la liberté d’expression et une atteinte aux Etats. Mais si l’on porte atteinte aux Etats seul pour le fait de dévoiler des informations, n’est-ce peut être cela le signe de qu’ils méritent d’être changés ?
En décembre 2010, l'ancien agent du FBI Coleen Rowley a affirmé que « si le site avait existé en 2001, le 11 septembre aurait sans doute été évité
BIBLIOGRAPHIE
« Le droit de l’Internet et de la société de l’information », Thibaut Verbiest et Etienne Wéry, aux éditions Larcier.
« Inside Wikileaks », Daniel Domscheit-Berg éditions Grasset, février 2011
Sites Internet :
[2] DDOS Le "Distributed denial-of-service" ou déni de service distribué est un type d'attaque très évolué visant à faire planter ou à rendre muette une machine en la submergeant de trafic inutile
[4] http://www.lepoint.fr/monde/wikileaks-hillary-clinton-denonce-une-attaque-contre-la-communaute-internationale-29-11-2010-1268429_24.php
[5] Concept qui consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux.
[7] http://www.liberation.fr/making-of/01012307421-liberation-abrite-wikileaks
[8] L'informatique doit être au service de chaque citoyen. Son développement doit s'opérer dans le cadre de la coopération internationale. Elle ne doit porter atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits de l'homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.
[9] Les lois touchant à la divulgation d’informations confidentielles ont été quasi exclusivement appliquées dans le cadre de poursuites engagées contre des personnes privées
[10] Extension propre à l’état Suisse.
[11] Hébergeur de sites Web français
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